« Le dernier refuge, la suprême consolation, c’est de savoir qu’on appartient au cosmos, qu’on fait partie de l’ordre. » Gustave Flaubert
« Nous sommes toujours émerveillés par les images de galaxies capturées dans le cadre de l’exploration spatiale, qui nous sont envoyées par satellite ou par télescope et nous permettent de rêver. Sur ces clichés, nous admirons, entre autres, la beauté de la planète, la délicatesse de son atmosphère et sa fragilité au sein de l’univers. Aujourd’hui, nous pouvons voir, grâce au télescope spatial superpuissant James Webb, des images spectaculaires de galaxies formées il y a plus de 13 milliards d’années.
L’humain est fasciné depuis toujours par le Cosmos et s’interroge sur la place qu’il occupe en son sein. Nos ancêtres ont tenté de décrypter ses mystères et certaines de leurs perceptions ont survécu jusqu’à nos jours. Ces représentations évoluent avec les époques et varient en fonction des zones géographiques, des cultures et des connaissances cosmologiques de chaque civilisation. Elles prennent différentes formes : schémas, dessins, récits, cartes, mythes, théories scientifiques ou religieuses… Chaque culture possède une cosmogonie passionnante, en lien avec une grande diversité de mythes. La naissance du monde découle souvent de conflits entre des forces opposées, le beau et le laid, la lumière et les ténèbres, l’ordre et le désordre…
Le mot « cosmos » (du grec kosmos) signifie littéralement « ordre et beauté ». Le terme « cosmétique » est d’ailleurs issu de la même racine. Presque toutes les cosmogonies ont en commun de tenter de comprendre et de représenter l’ordre et la beauté.
Dans les pages qui suivent, vous découvrirez des articles rédigés par des archéologues, anthropologues, historiens de l’art ou journalistes qui nous exposent la perception de l’univers, présente ou passée, de certaines populations à travers le monde.
Nous ne pouvons qu’entrevoir la voûte céleste de sorte que ce numéro d’Arts & Cultures présente seulement certains regards, ceux d’une partie du monde qui voit ou a vu des cieux qui sont avec nous tous. »
Editorial de Laurence Mattet