Le terme « École de Paris » a été utilisé pour la première fois en 1925 par le critique d’art français André Warnod. Plutôt que de désigner un mouvement ou une école de peinture précise, il fait référence à un phénomène plus large : l’afflux d’artistes étrangers qui se sont installés d’abord à Montmartre et puis à Montparnasse avant la Première Guerre mondiale, et qui ont fait de Paris leur école d’art et de vie.
Parmi ces artistes venus principalement d’Europe centrale et orientale, nombreux étaient d’origine juive, mais on comptait également des artistes venus d’Espagne (Picasso), d’Italie (Modigliani), du Japon (Foujita), du Mexique (Rivera), de Grande-Bretagne et des États-Unis. Ce brassage artistique a permis à Montmartre et Montparnasse de devenir les berceaux des avant-gardes de la première moitié du XXe siècle. Sous les pinceaux d’une multitude d’artistes internationaux le cubisme, le fauvisme, l’expressionnisme et le postimpressionnisme se côtoient et évoluent dans des milieux fertiles.
C’est dans ce contexte que s’enracine la collection formée par Marek Roefler à partir des années 1990 et constituant le fonds permanent du musée Villa la Fleur, à Konstancin-Jeziorna près de Varsovie. Le musée de Montmartre dévoile au public une sélection d’oeuvres emblématiques de cette collection privée qui met à l’honneur la contribution des artistes internationaux dans le Paris du XXe siècle.