Issachar Ber Ryback (1897-1935), artiste majeur de l’avant-garde juive des années 1910-20, élève d’Alexandra Exter, comme toute une génération liée à la littérature et au théâtre yiddish en plein essor, cherche une expression plastique spécifiquement juive, qui concilie tradition et modernité. Entre 1917 et 1921, ses œuvres se nourrissent des innovations stylistiques du cubisme et du cubo-futurisme, au service d’une iconographie marquée par l’art populaire juif et les lettres hébraïques.
À Kiev, en 1918, il participe à la création de la section artistique de la Kultur-Lige, une organisation juive laïque visant à promouvoir la culture yiddish. L’année suivante, dans la revue Oyfgang, il publie avec Boris Aronson le texte-manifeste de l’art juif d’avant-garde « Les voix de la peinture juive », dans lequel il défend un art conjuguant les innovations picturales européennes et les traditions juives, pour exprimer une véritable vision juive du monde.
Le rêve d’une autonomie culturelle juive en Russie se brisera avec la victoire définitive des bolcheviks à Kiev en décembre 1920. Le centre de la vie juive se déplace alors à Moscou pour un temps, puis Ryback part pour Berlin en 1921. Fin 1925, il s’installe définitivement à Paris.
Issachar Ber RYBACK
Sommaire
Issachar Ber Ryback
L’Art juif d’Issachar Ber Ryback (1897–1935)
Ornements populaires juifs et projets d’édition pour la Kultur-Lige Kiev-Berlin (1917-1923)
Livres pour enfants Éditions Kultur-Lige – Berlin
“Shtetl. Mon foyer détruit. Un souvenir” (1917-1923)
“Pogrom” Moscou (1919-21)
Œuvre peint Kiev-Berlin (1916-1923)
Projets de décors et de costumes pour le théâtre yiddish Kiev (1918), Kharkov-Minsk (1925)