Liseuse

In Fine éditions d'art

KIMURA

Je suis un peintre de la lumière. Et je me crois être un successeur de Monet.
Monet était convaincu qu’il peignait son monde intérieur, mais, à mon avis, il était surtout sensible à la lumière visuelle.
Pour moi, je veux surtout peindre ce monde de lumière intérieure qui fait surgir d’autres formes que la forme des objets. Il s’agit d’un Impressionnisme de l’âme.
Je suis né Japonais et pourtant je crois que je suis un peintre français, venu du Japon en France pour pouvoir réaliser cet accomplissement de l’Impressionnisme.

Chuta Kimura arrive à Paris en 1953, à l’âge de 36 ans. Après la Seconde Guerre mondiale, lorsque les frontières deviennent à nouveau plus poreuses, comme beaucoup d’artistes du monde entier, lui aussi veut tenter ses chances dans la Ville Lumière et réaliser ainsi son « rêve d’occident ».
Alors qu’avant 1953, Kimura n’a que très peu exposé et ceci uniquement au Japon (il est mobilisé en 1937 et 1945), en arrivant à Paris, il a cette « chance » de trouver non seulement un mécène grâce à qui il peut louer un atelier, mais aussi des galeristes et des critiques qui deviendront vite ses amis et soutiendront son œuvre, malgré l’incertitude de cet engagement. D’autant plus que dans le champ artistique l’heure est plutôt au rejet, voire le déni affirmé du passé, et Kimura, à contre-courant, s’affirme comme « un successeur de Monet » et veut « transformer l’héritage de la grande tradition picturale française » en réalisant « [l’]accomplissement de l’Impressionnisme », symbole de l’académisme honni par les avant-gardes de l’époque.
Cet ouvrage constitue un hommage à ce choix courageux de l’artiste et de ses premiers défenseurs.

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