Episode particulier de l’histoire des avant-gardes européennes des premières décennies du XXe siècle, la galerie berlinoise Der Sturm (La Tempête) tenues par Herwarth Walden dans les années 1913-1932 a marqué de son empreinte le champ artistique international qui subit des transformations touchant à la fois sa structure et son fonctionnement. Jusqu’alors centralisé et concentré sur l’activité artistique parisienne, il s’ouvre vers international. Les nouvelles générations d’artistes sont de plus en plus attirées par les nouveaux centres artistiques émergeant en Allemagne, en Europe Centrale et de l’Est ou plus loin encore, en Russie soviétique.
Malgré une fin brutale, la tempête que déclencha à son époque Der Sturm dans le champ artistique international marqua à jamais l’histoire de l’art européen. Dès lors son activité focalisera et accompagnera les évolutions de l’art moderne de la première moitié du XXe siècle dont, aujourd’hui encore, nombre de galeries et de musées se font les passeurs pour un public toujours autant fasciné par cet avant-garde venu de l’Est.
De 1912 à 1932, la galerie Der Sturm présenta les artistes et évolutions esthétiques observables dans les arts plastiques depuis le début du siècle dont les artistes Hongrois (Alfréd Réth, Janós Mattis-Teutsch, Béla Kádár, Hugó Scheiber, Lajos Kassák, Sándor Bortnyik, Lajos Ébneth, László Moholy-Nagy et László Péri) qui incarnaient aux yeux de Herwarth Walden le mieux l’esprit et la connaissance des mouvements suprématistes et constructivistes.