Les multiples centres d’intérêts extra-artistiques de Kupka – anatomie, astronomie, chimie, histoire naturelle, philosophie, phénomène de synesthésie et ésotérisme – l’orientaient depuis longtemps vers l’abandon de la figuration. Ce passage, comme dans le cas de Kandinsky, se fait en lien direct avec la musique.
Au début des années 1920, l’artiste s’intéresse particulièrement à la relation entre l’esthétique de la nature, les sciences, et l’art. Son œuvre est dominée par des formes irrégulières et organiques, s’inspirant des phénomènes physiques incarnant les forces vitales.
Vers la fin de la décennie, suite à une période de crise, l’artiste est à la recherche d’autres solutions stylistiques et s’engage dans la voie de la géométrisation et de l’épuration des formes. D’un côté, il réintroduit dans ses œuvres des éléments tirés de la réalité, découvre l’esthétique des machines et l’univers de la musique jazz qui lui permettent de revenir sur les interrogations plus anciennes concernant le mouvement et le rythme.
La profusion des couleurs, caractéristique pour l’œuvre de Kupka, a sa contrepartie dans un recours distinctif au noir et blanc et dans la mise en valeur de leur antagonisme.
Reproduction du portfolio des Quatre histoires de blanc et noir de 1926.