Le peintre lyonnais Louis Janmot (1814-1892), élève d’Ingres et admirateur de Delacroix, est à la croisée de plusieurs courants artistiques du XIXe siècle.
Le Poème de l’âme, auquel il consacre près d’un demi-siècle, est une œuvre à la fois picturale et littéraire. À travers deux cycles en 18 peintures, 16 dessins et 34 poèmes, il retrace le parcours initiatique d’une âme incarnée en jeune homme sur la terre, son cheminement à travers les tentations et la souffrance, jusqu’aux retrouvailles avec sa bien-aimée au ciel.
Le peintre-poète convoque Fra Angelico, Dante, Blake, les nazaréens ou encore les préraphaélites pour produire une œuvre étonnante, mystérieuse et romantique, véritable épopée spirituelle dans laquelle Baudelaire relevait « un charme infini et difficile à décrire, […] une mysticité inconsciente et enfantine ».