D’un côté Robert Combas, né en 1957, marqué par les arts populaires, le Pop art, la bande dessinée, le rock, la publicité. Dès le début de son œuvre, il se détache des mouvements conceptuels des années 1970 pour renouer avec une peinture bien réelle, insolente, pulsionnelle, une peinture combative, quasi expressionniste et aussi pleine d’humour critique.
De l’autre Jean Pierre Raynaud, né en 1939, qui dès le début des années soixante, emploie de façon obsessionnelle des motifs et des objets liés à son histoire pour se les réapproprier en leur donnant une valeur formelle tout en intervenant légèrement pour leur offrir tout leur sens. Ainsi, des carreaux de céramique blanc de 15 cm de côté à joints noirs qui recouvrent sculptures, containers maritimes, architectures ; des containers médicaux en inox emplis de gravats d’une maison entièrement carrelée puis détruite ; des pots de fleurs Psycho-objets de toute taille remplis de ciment et peints de couleurs vives ou des panneaux de signalisation Sens interdits.
En faisant le choix de présenter ces deux artistes en résonance, la Galerie Strouk – au-delà d’une recherche de correspondances ou de discordances entre leurs oeuvres si singulières – permet d’assister au retentissement d’une sensibilité sur une autre, et inversement.
Cette exposition inédite, à la fois par ses qualités historique et muséale, confirme l’engagement fort et le soutien années après années de la galerie envers ces deux artistes.